Le 1er mars 2014
Conscients de la finitude du monde et prônant la réhabilitation de la notion de limite, les objecteurs de croissance ne peuvent que considérer d’un mauvais oeil l’énergie nucléaire, symbole d’un industrialisme extrême oblitérant notre avenir et celui des générations futures. C’est pour cela que le mpOC appelle ses membres et sympathisants à participer à la grande manifestation du collectif « Nucléaire stop » le dimanche 9 mars 2014 à 14 h, départ de la gare du nord à Bruxelles (infos sur www.stop-tihange.org).
Les raisons de se mobiliser et les revendications à nos dirigeants sont multiples :
- Alors que les réacteurs Doel 1 et Doel 2 seront fermés l’année prochaine après 40 années de service, le réacteur Tihange 1 conçu à la même époque pour une durée de vie de 30 ans a vu son exploitation prolongée de 20 ans, pour passer à un total de 50 ans. L’énergie nucléaire même mise en oeuvre dans de bonnes conditions est une industrie à haut risque et aux conséquences néfastes incalculables ; que le gouvernement actuel ait promu cette prolongation dépasse l’entendement et relève du crime contre l’humanité. Nous réclamons la fermeture immédiate de ce réacteur.
- Des centaines de défauts ont été découverts dans les cuves des réacteurs Tihange 2 et Doel 3, à tel point que l’ancien directeur de l’organe allemand de contrôle des installations nucléaires, Dieter Majer, a qualifié le redémarrage de ces réacteurs nucléaires d’irresponsable. Il est urgent de fermer ces deux réacteurs sans délai.
- L’arrêt de tous les autres réacteurs dans les délais les plus brefs conjointement à la mise en place d’une politique volontariste en matière d’économie d’énergie et de mise en place des filières de production d’électricité à base d’énergie renouvelable.
- Pour les travailleurs de nucléaires, la mise en place d’un plan social et de reconversion dans les industries du démantèlement des réacteurs et des énergies renouvelables.
Dans la période transitoire de mise en oeuvre de la fermeture des centrales nucléaires :
- Un prix du kilowattheure d’origine nucléaire qui intègre non seulement les coûts de fonctionnement mais aussi : – le coût d’une assurance couvrant tout type d’accident nucléaire ; – le coût véritable du démantèlement des centrales ; – le coût de la gestion des déchets sur toute leur durée de vie.
- La sécurité doit être renforcée, ce qui passe notamment par la fin de l’utilisation massive de sous-traitants malmenés et par une égalité de traitement de tous les travailleurs des centrales nucléaires.
- Une tarification fortement progressive pour la consommation d’énergie des ménages, avec la gratuité de la première tranche correspondant aux besoins essentiels et un prix très élevé pour le superflu.
- La fin du stockage des bombes atomiques étasuniennes en Belgique dans le cadre de l’OTAN.
- La sortie de la Belgique de l’OTAN et de l’Euratom (Communauté européenne de l’énergie atomique), deux organisations internationales hors contrôle démocratique qui poursuivent leurs buts propres à l’encontre du bien commun.